Lire, écouter, voir 040520

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En cette période qui donne à penser, la Maison du Banquet propose chaque jour une conférence, un texte, une vidéo.

Lundi 4 mai 2020

Le 11 août 2016, dans le cadre du Banquet du livre d’été 2016 intitulé Ce qui nous sépare, ce qui nous relie qui s’est déroulé du 4 au 12 août, Marielle Macé tenait la conférence : Des bords en plein centre ou Sidérer, considérer

Cette conférence a donné lieu à la publication d’un petit livre jaune paru en août 2017 aux éditons Verdier : Sidérer, considérer. Migrants en France, 2017.

Que faire du mélange de colère et de mélancolie que suscite en nous le traitement réservé aux migrants, cette humanité précarisée, avec tout ce qu’il peut avoir de paralysant, de sidérant ?S’appuyant sur diverses expériences et sur une analyse nourrie de ses lectures, Marielle Macé tente d’opérer un retournement. Elle oppose à la sidération la considération, qui n’exclut pas la compassion, ni la lutte.
Tout en approfondissant le sens de ce mot, elle nous invite à risquer d’autres formes d’écriture politique de l’hospitalité.

Marielle Macé est née en 1973, elle est directrice de recherche au CNRS, spécialiste de littérature.
Ses livres prennent la littérature pour alliée dans la compréhension de la vie commune.
Ils font des manières d’être et des façons de faire l’arène même de nos disputes et de nos engagements.

Depuis est paru en mars 2019 dans la même collection, La petite jaune/Verdier : Nos cabanes

47 % des vertébrés disparus en dix ans, faut qu’on se refasse une cabane, mais avec des idées au lieu de branches de saule, des images à la place de lièvres géants, des histoires à la place des choses. – Olivier Cadiot
Vite, des cabanes, en effet. Pas pour s’isoler, vivre de peu, ou tourner le dos
à notre monde abîmé ; mais pour braver ce monde, l’habiter autrement : l’élargir.
Marielle Macé les explore, les traverse, en invente à son tour. Cabanes élevées sur les ZAD, les places, les rives, cabanes de pratiques, de pensées, de poèmes. Cabanes bâties dans l’écoute renouvelée de la nature – des oiseaux qui tombent ou des eaux qui débordent –, dans l’élargissement résolu du « parlement des vivants », dans l’imagination d’autres façons de dire nous.

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